Récit d’un accouchement naturel avec les Fleurs de Bach

« Cela fait plusieurs jours que je sens que c’est imminent. Mon flacon de Fleurs de Bach est ré-adapté au gré de mes ressentis. A midi, je pars promener mon chien, comme tous les jours. Je n’ai pas de téléphone sur moi, comme souvent. Je suis éloignée des premières routes et maisons, mon chien court loin devant, quand j’ai l’idée de chronométrer le temps qui s’écoule entre deux contractions : c’est régulier, mon ventre se tend toutes les 7 minutes environ. Je me dis alors qu’il serait peut-être temps de rentrer à la maison. Je réalise qu’il m’est de moins en moins facile de marcher. Pourtant, c’est le moment que mon chien a choisi pour se lancer dans une partie de chasse. Je marche, je l’attends, je l’appelle, je reprends des gouttes de mon mélange de Fleurs de Bach. Une petite inquiétude à l’idée de ne pas avoir mon téléphone sur moi et d’être encore loin de la maison s’immisce parfois dans ma tête mais globalement, je suis étonnamment sereine.

Une heure après, je suis à la maison, tout s’est bien terminé, je pense même que cette marche est une bonne chose pour l’accouchement. A 15h00, j’étends le linge et je ressens que c’est le moment de me poser un peu. Les contractions s’intensifient, continuer mes activités devient difficile. Je m’assois sur le canapé et pense encore que je vais pouvoir aller chercher mon fils à la crèche à 17h00. Je continue de prendre mes Fleurs.

Une demi-heure plus tard, au vu de la douleur qui continue d’augmenter, je change d’avis et appelle mon conjoint pour lui demander d’aller chercher notre garçon à la crèche, lui précisant que l’accouchement est peut-être pour bientôt. Je suis contente, excitée mais c’est fou, je n’ose toujours pas dire que C’EST pour bientôt, je continue à utiliser le « peut-être » alors qu’au fond de moi, je sais parfaitement que le travail a sérieusement commencé. A 17h10, mon fils et mon chéri rentrent. Là, ça y est, j’ai abandonné les « peut-être », je dis à mon conjoint que c’est sûr, c’est pour ce soir ! Il est convenu que la mamie de mon fils vienne s’occuper de lui le moment venu, mais j’espère avoir le temps de le coucher avant que bébé n’arrive.

A 18h00, j’hésite à appeler ma mère, je me dis que c’est encore trop tôt, je suis convaincue qu’être à la maison avec ma famille, libre de mes mouvements, est le mieux pour le bon déroulement de mon accouchement. Je suis sur le canapé avec mon fils, je demande à mon conjoint de prendre une photo, je sais que ce sera la dernière avec mon bébé à l’intérieur de moi. La douleur devient difficilement supportable. Je ne sais plus comment me mettre. Je prends des Fleurs de Bach.

A 19h00, je ne peux plus rester couchée, la douleur est extrêmement forte, j’appelle ma mère, je sais que mon bébé arrive. Peu de temps après, la mamie de mon fils est là, et moi je me traîne dans le salon en adoptant instinctivement, à chaque contraction, des positions improbables mais qui ont le mérite de me soulager, légèrement. La douleur est immense, elle ne me laisse qu’une minute de répit entre chaque vague. Mon corps à pris les commandes.

A 20h00, je ressens que c’est le moment de partir à la maternité mais mon fils est encore debout. J’essaie de le coucher, je lui chante sa chanson, à quatre pattes pour traverser les vagues sans crier. Impossible de le laisser dans son lit, il ne veut pas, il sait ce qui se passe. Tant pis, je le relève et le confie à sa mamie, puis je dis à mon chéri qu’il faut y aller. Il me dit qu’avant de partir, il peut essayer à son tour de coucher notre fils. Je lui dis très fermement que non, là, il faut y aller ! Je n’ai pas ressenti de la journée l’inquiétude de ne pas partir au bon moment ou d’arriver trop tard, je me suis laissée porter, mon corps m’a guidée mais là, maintenant, je sais qu’il faut y aller, tout de suite !

On monte dans la voiture, je dis à mon conjoint de rouler tout doucement, la douleur étant décuplée dans les virages et sur les bosses de la route. Je prends mes Fleurs de Bach. Arrivés sur le périph’, je lui dis – ou plutôt lui ordonne – de foncer, je m’entends dire entre mes dents « roule, roule, roule ! » Les vagues de douleur n’ont plus le temps de s’estomper avant que les suivantes ne soient déjà là. Je gémis, je crie. Je prends mes Fleurs.

A 20h45, on arrive aux urgences de la maternité, je suis à quatre pattes, toujours. La sage-femme arrive et, voyant ma posture, me propose d’aller directement en salle d’accouchement. Elle me dit : « alors, racontez-moi », je comprends qu’elle veut que je lui raconte ma grossesse, mon dossier, mais moi je n’ai qu’une envie : me déshabiller et mettre au monde mon bébé. Elle s’en rend compte rapidement et me dit qu’elle va m’examiner. Quelques secondes après, elle m’annonce que c’est le moment, je vais accoucher. Pour la première fois depuis le début de ma grossesse, je panique. Je crie : « je veux la péridurale ! », alors que j’ai toujours eu pour projet d’accoucher sans. La sage-femme me répond : « non, là, vous allez accoucher ». Je dis que je ne vais pas y arriver, que je ne peux pas. Puis je demande à mon chéri de me redonner mes Fleurs de Bach. Ma force revient, il faut y aller, c’est parti ! Je demande à mon conjoint de m’aider à me déshabiller entièrement, je veux pouvoir poser mon bébé contre ma peau dès sa sortie. J’attrape ensuite les deux mains de mon chéri, la sage-femme est de dos, en train de se préparer pour l’accouchement, et je commence à pousser – ou peut-être serait-il plus juste de dire : j’arrête de retenir. Je sens mon bébé descendre. La sage-femme se retourne et me dit : « voilà, votre bébé arrive ». Je sens la vie traverser mon corps. Je hurle, de toutes mes forces (j’ai du faire peur à quelques mamans ce soir là). Le bas de mon corps est en feu. Un deuxième cri guttural sort de moi et… Ma fille est là.

Elle est belle, elle est calme, elle est contre moi, tout est parfait. Je ressens tout de suite l’envie de la mettre au sein. La sage femme me dit : « attention au cordon, il ne faut pas tirer dessus », je comprends qu’elle ne s’attendait pas à ce que je prenne les choses en main comme ça mais ça me semble tellement naturel, je fais ce que je dois faire. J’approche ma fille de mon sein, je suis un peu maladroite, il y a quelques hésitations, puis elle tête. Il y a encore sur elle du sang, du vernix, elle est nue, contre ma peau nue. Mon chéri me donne des Fleurs de Bach pour que notre fille puisse en profiter à travers l’allaitement. La sage-femme nous laisse. On appelle ma mère pour prendre des nouvelles de notre garçon et pour donner des nôtres. Tout va bien à la maison, tout va bien ici, tout est parfait.

Un peu plus tard, la sage-femme revient, mon conjoint coupe le cordon, on met une couche à notre bébé et on reprend la tétée, toujours peau contre peau. La sage-femme repart. J’allaite ma fille comme ça pendant longtemps, on est tous les trois, on est bien, on sait que notre fils est bien également, il dort à la maison. Mon chéri me donne des Fleurs de Bach régulièrement pour que notre bébé puisse vivre son arrivée dans ce monde dans les meilleurs conditions possibles. Deux heures plus tard, on met un pyjama à notre fille et on quitte la salle de naissance pour aller dans notre chambre. Elle passe ce qui reste de la nuit contre moi, elle tête, elle me regarde, elle tête, elle dort, elle tête, mon conjoint dort à côté. Je repense à ce que l’on vient de vivre, c’était tellement fort, intense, je ne serai plus jamais la même, une confiance nouvelle m’accompagne désormais.

Le lendemain – soit quelques heures plus tard – on rentre tous à la maison. Je sais qu’on sera mieux là-bas, je sais que tout se passera bien, on saura faire au mieux, les Fleurs sont là pour nous soutenir. »

Avec le recul, je trouve tous ces comportements et ressentis que je viens de vous livrer, très éloignés de ce que je pensais être auparavant, à savoir une personne peureuse, douillette, manquant de courage, et dont le mental trop agité court-circuitait les intuitions. Mais les Fleurs de Bach révèlent les qualités cachées derrière nos défauts et difficultés, elles mettent en lumière le meilleur de nous-mêmes. Cette facette de ma personnalité avait déjà bien évolué grâce au travail de développement personnel entrepris avec les Fleurs de Bach, mais de là à me sentir capable de vivre un tel accouchement : vivre tout le travail à la maison, gérer seule la douleur, savoir partir à la maternité au moment indiqué par mon corps, accoucher sans péridurale et sans attendre d’être dirigée par le personnel soignant, mais au contraire entendre mes instincts profonds et les suivre, rentrer à la maison quelques heures après l’accouchement, avoir confiance en moi et en la vie… Je ne l’imaginais pas. Je crois qu’il faut expérimenter soi-même les Fleurs de Bach pour se rendre compte de leur potentiel. Aujourd’hui, je sais que je leur dois en grande partie mon accouchement physiologique.

Osez aller à la rencontre de cette méthode, oser franchir le cap du premier rendez-vous avec un conseiller agréé en Fleurs de Bach, vous n’avez rien à perdre mais tellement à découvrir. Je vous souhaite à tous de belles expériences en Fleurs !

NB: Je suis très reconnaissante envers le personnel soignant qui a respecté, durant mon passage éclair à la maternité, mon choix d’avoir un accouchement naturel et de recourir au minimum à la médicalisation. La sage-femme a su s’effacer pour me laisser libre de suivre mes intuitions, en autonomie. Merci à elle!